Certaines stratégies sont connues pour augmenter le PR (PageRank) et ainsi améliorer notre positionnement dans les résultats de recherche, comme celle de bénéficier d’un lien « hard-codé » (ou « en-dur ») sur une page d’un site qui a un PR élevé. Par exemple, pouvoir bénéficier d’un lien vers PubInteractive.ca à partir de la page d’accueil de Cyberpresse.ca (PR = 7) augmenterait assurément le PR de la page d’accueil de PubInteractive.ca, lequel est encore à « 0 » au moment d’écrire ces lignes (normal, je viens de lancer le site!). Mais pour que ça fonctionne, il faut que le lien soit « normal », c’est-à-dire qu’il ne passe pas par un adserver / clicktag ou un autre lien de redirection.
Au lieu d’espérer qu’un jour Cyberpresse.ca veuille bien intégrer un lien vers PubInteractive.ca sur sa page d’accueil (!), je peux essayer de les convaincre d’intégrer un tel lien en échange d’un montant d’argent. Cette pratique est considérée comme efficace et semble ne pas plaire pas à Google, qui a déjà déclaré publiquement que « s’il était démontré que [des éditeurs de site] vendaient des liens dans le but d’augmenter le PageRank et/ou d’améliorer la réputation d’un site, leurs liens seraient dévalués et ignorés dans le calcul des PageRanks ». Google invite d’ailleurs les éditeurs de site à utiliser l’attribut HTML « no follow » lorsqu’ils vendent des liens « hard-codés » à des annonceurs ou partenaires pour que le PR de ces derniers ne soit pas affecté par cette pratique.
Certains acteurs du marché Internet québécois s’opposent à la vente de tels liens quand le but est avant tout d’augmenter le PR en profitant d’une page ayant elle-même un PR élevé. Ils considèrent que cette stratégie équivaut à une tricherie et que ça affecte l’exactitude en général des PR.
Personnellement, je pense que si un éditeur veut générer des revenus supplémentaires en partageant d’une certaine façon son PR élevé moyennant rémunération, en toute connaissance de cause, je ne vois pas pourquoi on en ferait tout un plat. De toute façon, l’éditeur qui profite d’un PR élevé a travaillé fort pour en arriver là, il n’acceptera sûrement pas de diffuser n’importe quel lien sur son site. Et puis, où établir la limite? Si je fais un partenariat d’échange de liens avec un autre site, je ne paie pas vraiment d’argent, mais je fais cet échange pour obtenir un bénéfice en retour ; est-ce que je suis fautif dans ce cas aux yeux de Google?
Mais le plus important est : il me semble qu’on va un peu loin si on tente d’imposer à un éditeur Internet une façon de présenter son contenu et les liens sur son site. Internet est un grand espace libre, non? Qu’en pensez-vous ?